Histoire d’un parcours professionnel réussi
Après une carrière d’animatrice auprès d’enfants et d’adolescents, Émilie Fourmy décide de se former en 2014 pour devenir assistante maternelle. Diplômes, engagements, missions au quotidien… Elle nous dévoile ses conseils et sa passion pour son métier et nous évoque ses diplômes, son engagement et ses missions au quotidien.Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Émilie Fourmy : « J’ai quitté la Vendée pour la région parisienne dès l’obtention de mon baccalauréat. J’y ai suivi un DUT Carrières sociales, option Animation sociale et socioculturelle, puis une licence en Sciences de l’éducation. J’ai trouvé mon premier emploi à Nice, en tant qu’animatrice professionnelle dans une association de lutte contre l’illettrisme auprès d’enfants et d’adolescents de quartiers défavorisés. Deux ans plus tard, j’ai rejoint une autre association en tant qu’animatrice sur des points jeunes. Après avoir eu 2 enfants et effectué mon congé parental, j’ai décidé de me réorienter vers les métiers de la petite enfance ».Quelle formation avez-vous suivie pour devenir assistante maternelle ?
E. F. : « En 2014, j’ai passé un diplôme pour devenir auxiliaire de puériculture, puis, après une première expérience professionnelle d’un an au sein d’une pouponnière sociale de Nice, j’ai décidé de rentrer en Vendée. J’ai trouvé un emploi dans une crèche privée qui alternait gardes sur place et à domicile, mais je ne m’y retrouvais pas professionnellement. Il y a 5 ans, j’ai alors présenté une demande d’agrément pour devenir assistante maternelle. J’ai obtenu 4 agréments et j’accueille désormais 4 enfants de moins de 3 ans à mon domicile. Je suis donc aujourd’hui assistante maternelle pour des particuliers employeurs, c’est-à-dire des parents, et suis rémunérée via Pajemploi ».En quoi consiste votre travail au quotidien ?
E. F. : « Le matin, j’accueille les enfants et échange avec leurs parents sur les dernières informations utiles à connaître. Je leur présente aussi le programme de la journée. Une fois que tous les enfants sont là, je les rassemble pour chanter une chanson destinée à démarrer la journée. Ce type de rituel constitue un repère important pour eux. Nous débutons ensuite les activités en plein air, tandis que l’après-midi s’organise entre siestes et activités en intérieur. Les activités que je propose sont essentiellement tournées vers l’expérimentation. J’essaie d’apporter un maximum d’éveil aux enfants, tout en leur laissant la liberté de toucher, d’écouter et de découvrir par eux-mêmes afin de développer des outils indispensables pour la suite ».Pourquoi est-il important de se professionnaliser ?
E. F. : « Il n’y a pas de prérequis pour devenir assistant maternel. Pour obtenir un agrément, il suffit de suivre la formation obligatoire proposée par votre département. Dans tous les cas, je recommande fortement à tout aspirant assistant maternel de se professionnaliser. Les métiers de la petite enfance exigent en effet des compétences, des outils et des connaissances très spécifiques sur le fonctionnement de l’enfant. La formation courte et intense pour obtenir mon agrément fut très intéressante et m’a donné de nombreuses clés pour accompagner le développement des enfants au quotidien, prendre soin d’eux et les aider à grandir dans un climat de bienveillance ».Continuez-vous de vous former en parallèle de votre activité ?
E. F. : « Tout à fait. Je me forme encore régulièrement sur des thématiques variées, telles que l’éveil à la musique, la compréhension des émotions de l’enfant ou le secourisme. J’ai par exemple effectué une formation en langue des signes qui s’est révélée très utile pour communiquer avec des enfants souffrant de petits retards de langage. Chaque année, je cible des thématiques que je souhaite développer et je m’inscris aux modules correspondants mis en place par Planète Enfance, organisme de formation spécialisé et labellisé par IPERIA. Autre conseil : si le métier d’assistant maternel se pratique individuellement, il est important d’échanger avec d’autres professionnels exerçant le même métier. C’est pourquoi je participe régulièrement à des groupes d’analyse de pratiques ».Vous êtes également membre de jury de certification de compétences pour IPERIA. En quoi consiste cette fonction ?
E. F. : « Être assistante maternelle m’aide à avoir un regard professionnel pour évaluer les pratiques et les connaissances des candidats à la certification. S’ils sortent de formation et disposent de peu d’expérience, nous analysons leurs compétences acquises au cours des modules et stages obligatoires. S’ils viennent du cursus de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), nous évaluons leurs pratiques et leur parcours professionnel. Accompagner les assistants maternels dans ce processus est un moyen de valoriser ma profession ».Vous souhaitez devenir membre de jury de certification ?
N’hésitez à déposer votre candidature si vous êtes :
N’hésitez à déposer votre candidature si vous êtes :
- Particulier employeur depuis au moins 3 ans.
- Ou salarié(e) à domicile depuis au moins 3 ans auprès de particuliers employeurs et titulaire d'une certification IPERIA ou d'un titre / CQP lié à intervention médico-sociale.
Conseillez-vous de se lancer dans une démarche de certification de compétences ?
E. F. : « S’engager dans une telle démarche permet de mettre à jour ses connaissances, de réajuster certaines pratiques, mais aussi d’avoir une prise de recul et une réflexion sur son travail. Le métier d’assistant maternel disposant parfois d’une image encore stéréotypée, la certification permet aussi de se professionnaliser au regard du monde extérieur, d’être plus légitime et de mieux se défendre lors des échanges avec des particuliers employeurs sur des modalités de contrats ou du taux horaire ».Auriez-vous un dernier conseil à fournir à de futurs candidats au métier d’assistant maternel ?
E. F. : « Travailler auprès d’enfants exige des compétences, mais relève aussi de la vocation. Je suis passionnée par mon métier et considère qu’il est important de se faire plaisir en tant que professionnel. Si l’on est heureux de travailler, cela se transmet aux enfants et tout le monde en sort grandi ».Vous souhaitez obtenir une certification d’Assistant maternel ?
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