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Accompagner le handicap à domicile, c’est « faire avec » et non « faire à la place »

Publication : 04/12/2025Mise à jour : 04/12/20254 min. de lecture
Aymara Lapinsonnière, formatrice spécialisée
Aymara Lapinsonnière, formatrice spécialisée
Accompagner une personne en situation de handicap à domicile, c’est entrer dans l’intimité d’un foyer et où chaque geste peut soutenir l’autonomie, la confiance et l’estime de soi. La posture professionnelle est essentielle, associée à l’empathie, l’écoute active et la bienveillance. Des qualités indispensables pour « faire avec » plutôt que « faire à la place » comme nous explique Aymara Lapinsonnière, formatrice spécialisée.

En quoi l’accompagnement d’une personne en situation de handicap à domicile diffère-t-il d’autres formes d’accompagnement ?

Ce type d’accompagnement pratiqué à domicile conduit le professionnel dans l’intimité du bénéficiaire : un acte qui demande une délicatesse considérable pour l’accompagnant qui découvre un environnement inconnu où vit une personne avec des habitudes et habitus construits depuis toujours. Le bénéficiaire, sa santé obligeant, va devoir accepter de se soumettre à accueillir cet inconnu chez lui. Tous les deux devront apprendre à vivre ensemble dans le respect de l’un et de l’autre et en toute bienveillance. De mon point de vue, installer une relation de confiance devient donc fondamentale pour obtenir une efficacité dans l’accompagnement.

S’il fallait définir l’efficacité, je dirai que le professionnel doit veiller à répondre aux 5 besoins fondamentaux de la pyramide de Maslow : besoins physiologiques, sécurité, appartenance, estime de soi, accomplissement personnel. Il peut ensuite agir sur ces besoins de façon transversale.

Comment définiriez-vous la « posture professionnelle » dans ce contexte ?

Elle relève de plusieurs points : quoi qu’il arrive, il est indispensable d’être toujours bienveillant, patient, compréhensif. Il faut avoir un grand sens de l’empathie qui doit passer par le fait de tenir compte de l’environnement social, familial et médical du bénéficiaire. Par ailleurs, il est nécessaire de savoir écouter les personnes avec une écoute active c’est-à-dire d’entendre autant ce qui est verbalisé que non-verbalisé.

Comment transmettre cette posture professionnelle à des apprenants qui découvrent le métier ?

Ils doivent appréhender le fonctionnement des différents troubles et handicaps cognitifs pour savoir exactement à quoi ils vont devoir s’exposer. Puis, il semble indispensable de les mettre en situation afin qu’ils découvrent autant la place du bénéficiaire que leur rôle et leur fonction. Enfin, les amener vers la nécessité de travailler leur attitude, la connaissance de soi, le lâcher prise, leur bien-être.

Comment expliquez-vous aux apprenants la différence entre « aider » et « faire à la place » ?

Je leur explique que, pour que le bénéficiaire prenne confiance en lui et préserve son estime de lui-même, il faut faire en sorte de maintenir son autonomie. C’est pourquoi il est important d’aider en l’accompagnant dans son quotidien, de « faire avec lui ». Alors que « faire à la place » favoriserait la dégradation de son état de santé physique et/ou mental.

Beaucoup pensent que « tout le monde peut faire ce métier » : que leur répondez-vous ?

Je leur répondrais que ce métier appelle souvent des personnes ayant des prédispositions acquises au cours de leur parcours, de leur trajectoire de vie. Le métier devient là, pour moi, un métier de vocation. Par ailleurs, il arrive que certaines personnes trouvent l’amour pour le métier après l’avoir expérimenté. Ils peuvent ici découvrir ou en faire leur vocation.

Quelles qualités sont indispensables dans l’accompagnement du handicap à domicile ?

Sans hésiter, je dirais l’empathie, l’écoute active, la bienveillance, la patience et l’humilité.
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