
Emilie, assistante maternelle depuis 2019, ancienne infirmière, nous confie ses impressions « à chaud », quelques jours après la formation « Prendre soin de soi pour prévenir l’épuisement professionnel ».
Quelles sont les raisons qui vous ont conduite à suivre cette formation ?
J’avais déjà suivi une formation de ce type, plutôt sur le thème « gérer son stress en milieu professionnel ». J’avais déjà bénéficié d’informations et de conseils, notamment sur la respiration, de la sophrologie.
Cette fois-ci, je devais au départ participer à la formation « pratiques éco-responsables », donc rien à voir ! Mais la session a été reportée. Je connaissais la formatrice et c’est elle qui m’a parlé de suivre la formation « Prendre soin de soi et prévenir l’épuisement professionnel ». Avec le recul, je crois que ce n’est pas un hasard si les choses se sont passées ainsi. Il y a sans doute quelque chose d’inconscient qui s’est exprimé.
Vous diriez que, finalement, vous aviez besoin de cette formation ?
J’avais quand même un quotidien un peu lourd avec les enfants que je garde actuellement. J’étais contente d’être en week-end le vendredi par exemple.
Pendant la formation, nous étions un groupe de 8 personnes. Je les avais déjà côtoyées avant. Je savais que je pouvais m’exprimer librement. Au fil des heures, nous nous sommes rendu compte que nous en avions gros sur le cœur. Nous avons beaucoup parlé de blessures d’âmes, du quotidien. Je dirais que nous ne sommes pas coupables de notre passé mais responsables de notre guérison.
Lors de la première formation (sur le stress), le bénéfice était moins franc, la relaxation était sur le moment, c’était comme une pause. Je ne me souviens pas d’un tel impact dans les jours qui ont suivi.
Y-a-t-il des moments qui vous ont marquée ?
Un thème a été abordé qui a fait ressortir un événement fâcheux de mon passé, et j’ai dû m’éclipser. Ça a été très libérateur car la formatrice est restée auprès de moi. Je me suis rendu compte que j’avais été contrainte de me taire et là, j’ai pu m’exprimer. Je savais que j’étais en sécurité et que quelqu’un était à mes côtés pour m’écouter et me rassurer.
Le fait d’évoquer des choses personnelles et professionnelles du passé, un peu lourdes, c’est comme si un nouvel engrenage démarrait. J’ai cassé un verrou qui était fermé depuis des années et maintenant, je peux me relancer.
Après la formation, observez-vous des changements ?
La grande leçon est d’accepter ses émotions, même désagréables, pour les accueillir et comprendre le besoin qui est caché derrière. Si une émotion revient encore et encore, qu’on ne la libère pas, c’est là qu’on risque le trop plein. J’ai compris que, finalement, nous sommes des buvards, nous reproduisons des postures, des propos, mais qui ne sont pas forcément adaptés à nous-mêmes.
Dès le lendemain de la formation, pour des situations où j’aurais pu sur-réagir, j’ai changé d’angle de vision, et pris de la distance. Je n’arrivais pas à libérer ma respiration mais j’y parviens désormais. Face aux parents, je repars du bon pied pour savoir poser des limites. Même physiquement, j’ai l’impression d’avoir une prestance différente.
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