En France, les recommandations nutritionnelles sont encore loin d’être suivies par tous. Concernant les fruits et légumes, seuls 19 % des hommes et 25 % des femmes atteignent la recommandation des « 5 par jour ». Pourtant, une alimentation équilibrée est essentielle pour maintenir la santé, prévenir les maladies, bien grandir et bien vieillir. En tant que salarié du domicile, vous jouez un rôle clé pour :
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- Préparer des repas adaptés à chaque âge et à chaque besoin.
- Sensibiliser au goût et aux bonnes habitudes dès le plus jeune âge.
- Prévenir les risques liés à la malnutrition et à la dénutrition.
Pourquoi l’accompagnement alimentaire est-il essentiel ?
Préserver la santé à toutes les étapes de la vie
Derrière chaque repas bien pensé, il y a un vrai geste pour la santé. On le sait aujourd’hui : une alimentation équilibrée réduit le risque de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires) et de certains cancers. Elle contribue aussi au bon fonctionnement de l’organisme et renforce l’immunité.
Pour les personnes en situation de dépendance, cet enjeu est encore plus fort : la dénutrition touche près de deux millions de Français. Bien manger, c’est éviter cette spirale qui entraîne perte de poids, fonte musculaire et perte d’autonomie.
Chez l’enfant, une alimentation adaptée est indispensable à la croissance, au développement osseux et musculaire, et à la prévention des carences (fer, calcium, vitamines).
Développer le plaisir de manger et maintenir la qualité de vie
Chez l’enfant : poser les bases
De bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge réduisent le risque d’obésité et de troubles métaboliques une fois adulte. L’idée ? Proposer des repas variés, colorés et attractifs qui stimulent la curiosité et donnent envie de goûter.
Chez l’adulte : soutenir un équilibre durable
Chez l’adulte, l’enjeu est de préserver l’équilibre malgré un rythme souvent contraignant. Maintenir une alimentation diversifiée tout en conservant le plaisir gustatif est indispensable pour rester en forme et se sentir bien.
Chez la personne dépendante : préserver le plaisir et le lien social
Chez la personne en situation de dépendance, le repas doit rester un moment convivial qui structure la journée. Partager la table aide à rompre l’isolement et favorise l’appétit. L’objectif est clair : maintenir le confort, la dignité et le plaisir de manger.
Les bases pour des repas équilibrés
Ces recommandations sont issues du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et visent à réduire les risques de maladies chroniques, à prévenir les carences et à favoriser le bien-être à tout âge.
Fruits et légumes
- Au moins 5 portions par jour, soit environ 400 g (idéalement 3 portions de légumes et 2 de fruits).
- Frais, surgelés ou en conserve sans sel ni sucre ajouté : tout compte.
Fruits à coque
- Une petite poignée par jour (amandes, noix, noisettes non salées).
Légumes secs
- À consommer au moins 2 fois par semaine (lentilles, pois chiches, haricots…).
Féculents
- À chaque repas.
- Privilégier les versions complètes ou semi-complètes : pain complet, riz complet, pâtes semi-complètes.
Poissons
- 2 fois par semaine, dont 1 poisson gras (sardine, maquereau, saumon).
Produits laitiers
- 2 portions par jour : yaourt, fromage, verre de lait.
- Varier les types pour plus de bénéfices nutritionnels.
Protéines animales ou végétales
Matières grasses
- 1 à 2 portions par jour : viandes, volailles, œufs, légumineuses.
- Limiter la viande rouge à 500 g/semaine et la charcuterie à 150 g/semaine.
Matières grasses
- Tous les jours en petite quantité.
- Privilégier l’huile de colza, de noix ou d’olive.
- L’eau est la seule boisson indispensable.
- Limiter les jus à 1 verre par jour maximum.
Adapter l’alimentation à chaque âge et à chaque besoin
Chez l’enfant : éveiller la curiosité et le goût
Préparer un repas peut sembler évident, mais accompagner l’alimentation va bien au-delà : cela demande patience et créativité.
En tant que salarié du domicile, vous pouvez proposer des assiettes colorées, qui donnent envie de goûter. L’idée ? Stimuler l’appétit des enfants et l’éveil sensoriel dès le plus jeune âge. Et cela commence dès la préparation du repas ! Impliquez-le activement avec des gestes simples : laver les légumes, mélanger une pâte, choisir une recette.
Bien sûr, tous les aliments n’ont pas le même succès. Dans ce cas, inutile de forcer, mais ne vous découragez pas en cas de refus : il faut parfois jusqu’à 10 expositions à un nouvel aliment pour que l’enfant « l’apprivoise ».
Enfin, l’accompagnement à l’alimentation a lieu tout au long de la journée. Organisez des activités sensorielles qui font appel au goût, à la couleur, à la texture et même à l’odorat. Pourquoi ne pas organiser un jeu ? Faire deviner un aliment à l’enfant qui a les yeux fermés ou classer des ingrédients par couleur.
Pour les personnes en situation de dépendance : préserver l’appétit et le plaisir
Chez une personne en situation de dépendance, le repas doit rester un moment agréable. Si la mastication ou la déglutition pose problème, adaptez la texture des plats : proposez des préparations hachées, mixées, ou même en format « manger-mains » pour maintenir l’autonomie.
Lorsque l’appétit diminue, enrichissez les recettes sans augmenter le volume : ajoutez des œufs, du fromage, du lait en poudre ou un filet d’huile végétale pour booster les apports. Pensez aussi à varier les saveurs et à utiliser des épices ou herbes aromatiques : l’âge s’accompagne souvent d’une baisse de perception gustative.
Enfin, ne sous-estimez pas le pouvoir du lien social : partager un repas est souvent le meilleur moyen de stimuler l’envie de manger et d’éviter l’isolement.
Envie d’enrichir vos pratiques avec des astuces concrètes et accessibles ? Télécharger notre fiche pratique « 5 astuces pour cuisiner équilibré », les clés essentielles pour adapter les repas à tous les âges, toutes les situations et cultiver le plaisir de manger ensemble.
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